Le vrac et ses emballages, objectifs et intérêts

Publié par Arnaud Le Berrigaud le

Le vrac et ses emballages, objectifs et intérêts

De manière générale le vrac peut se placer dans le concept du réemploi. Le réemploi a alors deux branches parfaitement complémentaires :

1/ Le vrac qui permet la juste quantité (chacun son besoin) au juste moment pour ajuster son « panier moyen » à son pouvoir d’achat. On réduit aussi le gaspillage à domicile comme c’est le cas pour certain produit pré-dosés (sources ADEME).

2/ La consigne pour réemploi, qui a pour vocation de réduire les besoins en production et en recyclage d’emballages quel que soit le matériau.

Chercher à réduire les besoins en production et en recyclage d’emballages, pourquoi ? Il est indispensable de diminuer les prélèvements de ressources naturelles :

–         Si le recyclage apparait comme une solution évidemment logique puisque permettant de réemployer la matière :

o  Nos pays ont-ils les moyens de multiplier les collectes de déchets (regardons nos collectivités territoriales, ou en sommes nous et quelles perspectives ?) ?

o  Au-delà de la collecte ou en sont nos capacités de recyclage ?

o  Il va nous falloir réduire nos besoins en énergie et, dans certains cas, les besoins énergétiques du recyclage (le verre principalement) sont tels que le réemploi est indispensable

Pour autant l’emballage est-il inutile ? Non, surtout pas. Seuls certains sont superflus dans certaines circonstances.

–         D’abord tous les produits ne peuvent pas être vendus en vrac et leur mise en vrac, notamment libre-service (modalités absolument incontournables pour la généralisation à tous les publics) serait à date contre performante en matière de gaspillage alimentaire ou de protection sanitaire. A l’évidence dans ces cas-là il est et restera nécessaire encore très longtemps d’emballer « en pré-dosé » les produits concernés

–         Ensuite tous les moments de vie ne sont pas propices au vrac pour tous les publics. Certaines situations de mobilité, certaines maladies de l’immunité, certains moments de manque de temps rendent le besoin de produits préemballés absolument incontestable

–         Par ailleurs il faut transporter, protéger et tracer les produits à tous les niveaux de la chaine logistique. Là encore c’est toujours au travers de solutions emballées (quel que soit le volume du conditionnement), pour l’instant rarement réemployables. J’ai coutume de dire qu’il ne pleut pas du riz.

Donc globalement le raisonnement vis-à-vis de l’emballage vrac est le suivant :

–         Permettre le réemploi pour tous les moments et produits qui s’y adaptent, par la chaine d’approvisionnement comme par les consommateurs ; la condition étant d’avoir des contenants adaptés (que l’on aime à qualifier d’emballages réemployables) et des modalités de transport, lavage / désinfection et réemploi simples et productives (plus que la linéarité, va sans dire)

–         Faire évoluer l’ensemble des emballages, réemployables ou non, vers des solutions 100% recyclables (ou home compostables un jour peut-être) dans les pays d’usage et de collecte (donc avoir aussi les industries de recyclage en conséquence)

–         Recycler dans le pays de collecte 100% de ce qui arrive en fin de capacité de réemploi, quelle que soit la raison de cette fin de capacité (y compris lorsque c’est cohérent après une seule utilisation).

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